Avant l’indépendance d’Haïti en 1804, le pays était connu comme la colonie française de Saint-Domingue. Beaucoup d’esclaves présents sur les plantations, se sont échappés et se sont réfugiés en haut des montagnes. Ils étaient appelés « esclaves marrons ». Ces esclaves marrons s’unissaient souvent pour attaquer les plantations dans lesquelles les colons maintenaient leurs frères et sœurs en esclavage.

Les esclaves marrons étaient les premiers à décider qu’ils préféraient mourir plutôt que de continuer à vivre enchaînés. Nous ne connaissons pas les noms de la plupart de ces guerriers, combattants et leaders qui ont versé leur sang au nom de la liberté, de l’égalité et des droits de l’homme.

Haïti a été fondée par une révolution vertueuse en 1804, le premier État noir indépendant d’Amérique, la première république noire à forcer la retraite de l’empereur Napoléon, la première à briser les chaînes de l’esclavage, la seule à aider Simón Bolívar dans sa lutte pour libérer l’Amérique latine.

Le Nègre Marron ou Nèg Mawon (prononciation en créole haïtienne), traduit en anglais, The Black Maroon, est devenu le symbole emblématique de la liberté de la nation et est perçu dans le monde comme un symbole de la liberté du peuple noir.

Les descendants des marrons noirs sont aujourd’hui établis au Brésil, en Guyane, au Surinam (les Djukas, les Aucans, les Kwinti, les Matawi, les Paramaccans et les Saramaccans), en Guyane (les Aluku ou Bonis, les Saramakas), en Colombie, au Honduras, à Cuba, en Guadeloupe, en Martinique, à la Jamaïque, sur l’île de la Réunion, l’île Maurice, en République dominicaine et au Panama.